Les violences faites aux femmes: une violation des droits de l’homme

Les violences subies par les femmes constituent selon l’UNESCO « l’une des violations des droits de l’homme les plus dévastatrices du monde ». Personne n’est épargné, aucun milieu n’est préservé. Ces drames se logent dans nos entourages, là où l’on ne les soupçonne pas. Sur de tels faits qui touchent à l’intimité du couple, la parole est lente à se libérer et peine à être entendue. La première urgence est de protéger et prendre en charge les victimes et leurs enfants. Il est nécessaire également d’assurer le suivi des auteurs afin d’empêcher la récidive. Mais il faut aussi des actions d’éducation et de prévention.

50 mesures pour lutter contre les violences conjugales

Aujourd’hui en effet, une femme meurt tous les deux jours, tuée par son conjoint ou ex-conjoint. Selon le recensement du collectif « Féminicide par (ex) compagnons », 136 femmes  ont été assassinées depuis janvier 2019.  Chaque jour quelques 250 femmes sont victimes de viol. Le Grenelle des violences conjugales  qui s’est terminé le 25 novembre a montré son intention de protéger les victimes, prendre en charge les auteurs, et éduquer à l’égalité femmes-hommes  Il  a permis d’établir une cinquantaine de mesures censées notamment enrayer le fléau des féminicides et rompre la spirale des violences au sein du couple, dont les femmes sont très majoritairement victimes. 

 Si vous êtes victime de violences et que vous souhaitez en parler, vous pouvez appeler le 3919 Violence Femmes Info, le numéro national de référence pour les femmes victimes de violences (conjugales, sexuelles, psychologiques, mariages forcés, mutilations sexuelles, harcèlement…). Il propose une écoute, il informe et il oriente vers des dispositifs d’accompagnement et de prise en charge. Ce numéro garantit l’anonymat des personnes appelantes. En cas d’urgence, appeler le 17 pour être en lien avec la police ou la gendarmerie.

Si dans les situations de violence établie, il faut avant tout penser à se protéger et à protéger les enfants, dans certaines autres situations il est parfois possible de tenter d’enrayer la spirale de la violence qui souvent commence par les mots. Essayer de prendre conscience de notre manière de nous parler au quotidien et chercher les moyens à mettre en œuvre pour réussir à développer dans notre relation une communication apaisée, peut être une piste.

S’éduquer au respect et à la douceur

Il arrive fréquemment que dans l’intimité nous nous laissons aller à des paroles violentes : nous exprimons avec force nos frustrations  et nous critiquons l’autre avec une grande violence car nous voulons être entendus. Nous vivons ainsi parfois dans ce que Jacques Salomé appelle la RELATION KLAXON et nous commettons des « homicides en paroles » avec des « TU qui  TUE », des jugements définitifs les TOUJOURS et JAMAIS, des critiques… Comment faire pour ne pas tomber dans ce cycle infernal de la violence conjugale ? Il y aurait-il des moyens simples de mettre plus de douceur et de tendresse dans notre relation ? 

Parler avec amour 

Les neurosciences nous invitent à parler avec amour. D’après les chercheurs, les mots positifs régulent notre stress physique et émotionnel. À l’inverse les mots négatifs génèrent en nous des réflexes de survie et créent en nous de la peur et du stress, en nous coupant en partie de nos possibilités de  raisonner et réagir logiquement. Plus on va se concentrer sur le positif, plus notre cerveau va s’élargir au positif. En même temps, nous changeons en bien notre perception de l’autre et de nous-même. Ainsi se met en place un cercle vertueux pour la relation : plus je perçois les qualités de l’autre, plus je découvre mes propres qualités et plus j’apprécie ma relation de couple. Plus je dis à l’autre ses qualités, plus il est enclin à voir les miennes. 

Trois Appréciations Positives par jour 

En mettant dans notre relation des idées, des sentiments, des comportements positifs, en soulignant tout ce qui va bien,  je vais considérablement améliorer mon bien être et mon bonheur d’être à deux. Mes capacités relationnelles vont croître. En changeant mes mots, en m’efforçant de trouver et de dire à l’autre au moins trois choses positives par jour, mon propre regard sur ma vie de couple va changer. Et comme le positif appelle le positif mon partenaire aura envie de me rendre la pareille. Et si pour sortir d’une relation conjugale qui, à l’étape de la lutte de pouvoir, à tendance à devenir de plus en plus violente, je passais aux Appréciation Positives Conjugales ?  

 

 

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